Posologie du Symbicort®
Pour le traitement de fond de l’asthme et le soulagement de ses symptômes, il peut être prescrit de réaliser 2 à 4 inhalations deux fois par jour (matin et soir). En fonction du dosage du médicament, des symptômes et de la gravité de la maladie, le médecin peut réduire ou augmenter la dose de Symbicort®.
Ne modifiez pas la dose de Symbicort® et n’interrompez pas le traitement sans l’avis de votre médecin. Si la dose prescrite ne procure pas un soulagement suffisant, si les symptômes de l’asthme s’aggravent ou, au contraire, si votre état s’améliore, informez-en votre médecin. Il pourra éventuellement ajuster votre plan de traitement.
Dose oubliée
Si vous avez oublié de prendre le médicament, prenez-le dès que vous vous en souvenez. S’il est presque l’heure de la prochaine prise, ne prenez pas la dose oubliée. Ne doublez pas la dose suivante pour compenser l’oubli.
Surdosage
Si vous avez pris plus de médicament que prévu, informez-en votre médecin. Les symptômes d’un surdosage peuvent inclure des tremblements, une accélération du rythme cardiaque et des maux de tête.
Mode d'emploi de Symbicort®
L’efficacité du Symbicort® Turbuhaler repose largement sur la maîtrise de son mode d’administration. Une inhalation correcte permet à la poudre médicamenteuse d’atteindre pleinement les voies respiratoires profondes, assurant ainsi une action optimale.
Étapes d’utilisation
- Retirer le capuchon : dévissez-le doucement.
- Maintenir l’inhalateur en position verticale, l’embout buccal dirigé vers le haut.
- Charger une dose : tournez la molette rouge complètement dans un sens, puis dans l’autre jusqu’à entendre un clic. Ne jamais effectuer cette étape plus d’une fois.
- Expirer doucement (loin de l’appareil), afin de vider les poumons avant l’inhalation.
- Placer l’embout entre les lèvres et inspirer fortement et profondément par la bouche.
- Retirer l’inhalateur de la bouche, puis retenir sa respiration quelques secondes avant d’expirer lentement.
- Refermer le capuchon après utilisation.
- Se rincer la bouche à l’eau claire, surtout en cas d’usage régulier, afin de limiter le risque d’infections buccales comme la candidose.
Recommandations pratiques
- Ne jamais souffler dans l’embout.
- Ne pas mouiller le dispositif.
- Garder l’inhalateur propre et sec, à température ambiante.
- L’indicateur de dose montre le nombre de prises restantes : ne pas utiliser l’appareil une fois la dose à zéro.
Une utilisation rigoureuse du Symbicort® Turbuhaler est essentielle pour garantir un traitement efficace. Bien comprendre le fonctionnement de l’inhalateur permet de mieux contrôler les symptômes respiratoires et d’éviter les complications liées à une mauvaise administration.
Effets secondaires de Symbicort®
Réactions sévères nécessitant une attention immédiate :
- Réactions allergiques importantes : gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, urticaire, difficultés respiratoires. Arrêt immédiat du traitement et consultation médicale obligatoire.
- Bronchospasme paradoxal : aggravation soudaine de la respiration juste après l’inhalation, pouvant nécessiter une prise en charge médicale urgente.
Effets fréquents (jusqu’à 10 % des utilisateurs) :
- Palpitations ou tremblements liés à l’effet bronchodilatateur.
- Infection fongique locale dans la bouche ou la gorge (candidose), souvent évitable par un rinçage de la bouche après chaque utilisation.
- Irritation légère de la gorge, toux ou enrouement, due à l’inhalation de poudre sèche.
- Céphalées, particulièrement au début du traitement ou à des doses élevées.
- Risque accru de pneumonie chez certains patients atteints de BPCO, notamment en cas d’utilisation prolongée.
Effets moins courants (moins de 1 %) :
- Nervosité, agitation, troubles du sommeil.
- Vertiges, nausées.
- Crampes musculaires ou ecchymoses, légères modifications du rythme cardiaque.
- Troubles visuels temporaires ou variations passagères de la glycémie ou de la tension artérielle.
Effets rares (moins de 0,1 %) :
- Éruptions cutanées, démangeaisons.
- Douleurs thoraciques, arythmies modérées.
- Altérations du goût ou sensation désagréable dans la bouche.
Risques à long terme ou avec forte posologie :
- Affaiblissement de la densité osseuse, pouvant conduire à l’ostéoporose.
- Apparition de cataracte ou de glaucome.
- Retard de croissance chez l’enfant.
- Suppression de la fonction des glandes surrénales, entraînant fatigue, faiblesse ou symptômes hormonaux.
- Troubles psychologiques possibles comme anxiété ou dépression, notamment chez les enfants exposés à des doses élevées.
Si vous remarquez des effets secondaires après avoir pris Symbicort®, veuillez en informer votre médecin.
Compatibilité de Symbicort® avec d'autres médicaments
Symbicort® combine deux molécules actives : un corticostéroïde (budésonide) et un bronchodilatateur (formotérol), dont le métabolisme fait intervenir l’enzyme CYP3A4. Cette particularité peut entraîner des interactions significatives avec plusieurs autres classes de médicaments.
Interactions à surveiller :
- Inhibiteurs puissants de CYP3A4 (tels que : itraconazole, kétoconazole, ritonavir, clarithromycine) peuvent augmenter les niveaux sanguins de budésonide. Cette élévation peut amplifier les effets secondaires, notamment les perturbations endocriniennes ou osseuses.
- Antidépresseurs tricycliques et inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) : leur association avec le formotérol peut entraîner une stimulation excessive du cœur ou une élévation de la pression artérielle.
- Bêta-bloquants, même sous forme de gouttes ophtalmiques, peuvent réduire l’efficacité du formotérol ou provoquer un bronchospasme grave chez les patients asthmatiques.
- Diurétiques non épargnant le potassium (comme les thiazidiques ou les diurétiques de l’anse) peuvent aggraver une hypokaliémie induite par le formotérol, augmentant le risque d’arythmies cardiaques.
- La duplication thérapeutique de corticoïdes (prendre Symbicort® en plus d’un autre corticostéroïde inhalé ou systémique) accroît le risque d’effets indésirables liés aux corticoïdes (hyperglycémie, ostéoporose, suppression surrénalienne...).
- Certains antifongiques, antiarythmiques, ou antirétroviraux se métabolisent via le CYP3A4 et peuvent influencer l’exposition au budésonide. Des interactions avec d'autres bêta‑agonistes ou anticholinergiques peuvent renforcer le potentiel bronchodilatateur.
Bien que Symbicort® n’ait pas été étudié avec tous les médicaments possibles, la prudence est de mise. Toute association avec d’autres traitements doit être validée par un professionnel médical, afin d’éviter les interactions majeures ou d’ajustements nécessaires.
Contre-indications pour Symbicort®
Symbicort® est généralement bien toléré par les patients, mais comme tout médicament, son utilisation peut être inadaptée dans certaines situations cliniques. Il existe donc des contre-indications précises à connaître avant d’initier le traitement.
L’utilisation de Symbicort® est formellement contre‑indiquée chez les personnes présentant une allergie connue au budésonide, au formotérol ou à l’un des excipients, notamment le lactose, susceptible de contenir de très faibles quantités de protéines de lait pouvant déclencher une réaction allergique
Symbicort® ne doit pas être utilisé comme traitement de première intention en cas d’asthme aigu grave ou de poussée sévère de BPCO nécessitant des mesures intensives (comme des corticostéroïdes systémiques ou un traitement par nébuliseur)
Certaines affections rendent l’usage de Symbicort® contre‑indiqué ou nécessitent une attention médicale particulière :
- Antécédents de troubles cardiaques, hypertension grave, insuffisance cardiaque, rythme cardiaque irrégulier ou tachyarythmie.
- Hyperthyroïdie, pathologies des glandes surrénales ou antécédents d’hypokaliémie non corrigée.
- Maladies hépatiques sévères, tant que la fonction hépatique est insuffisante pour métaboliser correctement le médicament.
- Diabète mal contrôlé ou risque métabolique élevé (insulinorésistance, hyperglycémie persistante).
- Intolérance au lactose (rare cas d’allergie aux protéines du lait dans cet excipient), à considérer avant prescription.
- Infection pulmonaire active, notamment tuberculose ou pneumonie non traitée : il faut différer le traitement jusqu’à résolution de l’infection ou en l’intégrant à une prise en charge globale.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte, prévoyez de l'être ou tombez enceinte pendant le traitement par Symbicort®, informez-en impérativement votre médecin.
Conservation de Symbicort®
Pour garantir l’efficacité et la sécurité du traitement, Symbicort® doit être conservé dans des conditions appropriées, qui varient légèrement selon la forme galénique utilisée (Turbuhaler ou Rapihaler).
Symbicort® Turbuhaler
- Température de conservation : conserver à une température inférieure à 30 °C.
- Ne pas réfrigérer ni congeler.
- Conserver le dispositif bien fermé avec son capuchon, à l’abri de l’humidité et hors de portée des enfants.
- Après ouverture, l’appareil peut être utilisé jusqu’à la date de péremption indiquée sur l’emballage, à condition que les conditions de stockage soient respectées.
Symbicort® Rapihaler (aérosol-doseur)
- Conserver à température ambiante (inférieure à 30 °C), à l’abri de la chaleur et de la lumière directe.
- Ne pas exposer à des températures supérieures à 50 °C (risque d’éclatement du récipient pressurisé).
- Ne pas perforer ni jeter au feu, même après usage.
- Une fois le flacon entamé, il est recommandé d’utiliser le Rapihaler dans les 3 mois.
En conclusion, il est essentiel de bien refermer l’inhalateur après chaque utilisation, de surveiller le nombre de doses restantes à l’aide de l’indicateur intégré, et de toujours conserver le dispositif hors de portée des enfants. Enfin, le médicament ne doit en aucun cas être utilisé au-delà de sa date de péremption indiquée sur l’emballage.